5 clés pour y voir plus clair.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter le site des Greniers d'abondance, une association qui agit pour la recherche, la promotion et le développement d'un système alimentaire résilient.

La diversité
Plus de diversité, par exemple de biodiversité dans une ferme, c'est plus de redondance (c'est-à-dire retrouver à plusieurs endroits et/ou de plusieurs manières une fonction similaire). Ce qui veut dire que même en cas de difficulté d'un acteur du système, celui-ci pourra encore tenir !
Avec l'exemple de la production agricole, c'est limpide : plus de variété dans les cultures, c'est être moins sensibles à une maladie. C'est aussi pouvoir plus facilement se passer d'engrais en jouant sur les complémentarités des espèces entre elles, par exemple, ce qui permet par ricochet de devenir un espace vivable pour les abeilles, qui peuvent essaimer sereinement : un vrai cercle vertueux !

La cyclicité
Le respect des cycles, et surtout tenter de les boucler, c'est la logique de l'économie circulaire. L'objectif, en gros, est double : limiter les intrants (ce qu'on ajoute dans le système depuis l'extérieur) dits naturels*, et les déchets finaux (qu'on brûle faute de savoir quoi en faire, et ça pollue).
Respecter la cyclicité, dans son potager, cela prend la forme évidente... du compost ! J'y mets ce qui me reste de mes légumes et fruits, et j'en ressors de quoi faire pousser les prochains !
* et bien sûr supprimer tout usage d'intrant chimique !

L'ancrage local
Une fois sorti de mon exploitation agricole, avec sa biodiversité et son respect de la cyclicité, pour poursuivre notre exemple, il va bien falloir faire quelque chose de mes légumes. Mieux vaut les vendre sur le marché d'à côté plutôt que de les envoyer à l'autre bout de l'Europe, ne serait-ce que pour économiser des trajets longue distance et donc moins polluer et réduire la dépendance au pétrole.
Même s'il ne s'agit pas d'empêcher les échanges entre pays, et mêmes entre continents, il paraît logiquement aberrant de faire pousser des tomates en plein hiver à l'autre bout de l'Europe pour consommer en France !

L'implication collective
Et oui, sans surprise, la résilience est bien plus forte quand on coopère !
Ne pas dépendre d'un acteur principal est, vous l'avez compris, un élément important de la résilience : savoir marcher soi-même. Quand tout le monde s'y met, et avec une bonne communication, des échanges efficaces et réguliers, et qu'on va dans le même sens, c'est encore mieux !

La modularité
La modularité, c'est s'assurer que chaque acteur soit relativement autonome, et réagisse différemment de ses voisins à des contraintes extérieures. Comme ça, l'ensemble est plus stable ! Par exemple, limiter des intermédiaires dans les circuits courts avec des AMAP, pour éviter que si un des intermédiaires boit la tasse, l'ensemble s'écroule !
Ça marche aussi entre différents territoire : disposer de petits commerces, de marchés ou de services publics de proximité sur chaque territoire, par exemple, plutôt que de devoir aller à la grande ville à 50km pour faire ses courses alors qu'on est entouré d'exploitations agricoles !